Truites : Techniques inusitées pour la pêche à gué (1/3)

La truite ne faisait pas partie de mes pêches régulières, du moins, jusqu’à il y a trois ans. Dans mon enfance, j’avais pêché des petites truites idiotes avec du blé d’Inde ou des jujubes aux fraises. Dans l’Arctique, j’avais attrapé quelques grosses grises, plus par erreur que par choix. Il y a trois ans, j’ai appris que la rivière Shawinigan était ensemencée chaque année de belles truites (à St-Mathieu-du-Parc) ; de même pour le petit lac de St-Alexis-des-Monts. La rivière Nicolet propose un exceptionnel parcours de pêche à la truite bien aménagé, et puis il y a tant de lacs et de rivières… « Je me lance, me suis-je dit, il faut que j’apprenne à pêcher cette espèce. » Dans cette série de trois articles, je vous présente l’itinéraire qui m’a mené à adopter trois manières de pêcher la truite avec lesquelles j’ai eu beaucoup de succès… mais qui ne sont pas conventionnelles. Cette semaine, le trépied modifié et les deux hameçons.

 

Photo no 1 : montage classique pour la truite à la traîne

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Dans n’importe quelle boutique de chasse et pêche, pour la truite, l’une des techniques qui vous sera recommandée est la cuillère à laquelle on attache un ou deux hameçons par un bas de ligne en fluorocarbone (voir photo no 1). Or, malgré quelques après-midis d’efforts, je n’ai pas réussi à maîtriser cette approche : les résultats furent assez pauvres. La cuillère était trop lourde ou trop légère, sans compter que j’en ai perdu beaucoup dans le fond de la « Shawi », car sauf exception, la rivière n’est pas très profonde. Le seul moment où j’ai obtenu un certain succès ? Quand je pêchais dans un bassin relativement profond et que je pouvais ramener (on disait troller, à Drummond) librement. Les prises étaient cependant assez rares. La méthode est cependant bien adaptée pour la pêche à la traîne (je l’ai appris plus tard), tandis que moi, j’ai toujours pêché sur cette rivière à partir de la berge.

Dan Robitaille à la rescousse

Il y a un peu plus d’un an, j’ai vu une petite capsule du célèbre guide de Trois-Rivières, Daniel Robitaille. Il présentait une technique que j’ai expérimentée et que j’ai trouvée extrêmement efficace (Technique pour l’omble de fontaine, 19 février 2016, voir hyperlien, ci-bas). Il s’agit de garder un trépied au bout de la cuillère (ou d’en poser un s’il n’y en a pas) et d’y attacher le bas de ligne à même la hampe de l’un des côtés. De plus il suggère d’utiliser des petits leurres imitant les insectes, parfois odoriférants, sur un hameçon no 8. Les succès ont commencé à se succéder. J’avais encore quelques problèmes avec le fond, mais au moins, j’attrapais régulièrement de beaux spécimens. De toutes les sortes de truites, en fait, et pas seulement l’omble de fontaine. J’utilise généralement un montage à deux hameçons sur le bas de ligne : deux fois j’ai fait un doublé, mais généralement c’est une seule, répartie à peu près 1/3 à chaque endroit. Les poissons mordaient tout autant à la cuillère qu’à l’un ou l’autre des hameçons.

 

Photo no 2 : Coupe d’un des côtés du trépied

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Photo no 3 : Section coupée, du côté convexe de la cuillère

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Une modification très payante : couper l’un des côtés du trépied
Une dernière modification m’a permis d’obtenir des résultats tout aussi satisfaisants en termes de pêche, sans perdre autant de cuillères. C’est l’un de mes amis de Trois-Rivières qui m’a mis sur cette piste : à son habitude, il remplace les trépieds sur ses cuillères par un hameçon unique, ou alors il coupe le côté qui est tourné vers le bas (voir photo no 2 et 3). Jamais je ne remercierai autant ce cher Simon. Depuis ce temps, je n’ai perdu qu’une seule cuillère, même en eau peu profonde. Avec un ou deux hameçons munis d’insectes ou de larves (voir photos no 4), j’ai enfin connu quelques pêches de rêve… sans souci et sans perdre constamment mes cuillères. En fait, depuis juin, je n’en ai perdu qu’une seule.

Photo no 4 : Montage final, trépied sectionné et bas de ligne de fluorocarbonne à même la hampe de la cuillère

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Mon itinéraire n’était pourtant pas terminé. Dans un deuxième article, je parle d’un flash que j’ai eu sur la rivière St-Maurice et qui s’est avéré très profitable… même dans les eaux très peu profondes. Désormais, j’allais aborder la pêche de petites fosses d’une manière totalement nouvelle… À suivre.

Joël-Gh.

 

NOTE : Cet article est la version-mirroir d’un texte paru dans le forum de PêcheQC. Pour connaître le commentaire d’autres pêcheurs, consulter le présent post, ou encore mieux ! venez participer en vous inscrivant au forum.

 

 


 

Références
La vidéo de Daniel Robitaille qui a déclanché tout le processus de réflexion :

  1. Très bonne idée pour couper le tripper je vais l’essayer merci

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