Déplacement des achigans à petite bouche dans les grands plans d’eau

Déplacement des achigans à petite bouche dans les grands plans d’eau

Le Dr Bruce Tufts de l’Université Queen’s qui travaille à la conservation des pêches d’eau douce a présenté le premier échantillonnage de son étude sur les déplacements des achigans à petite bouche du grand lac Ontario.

Ce premier échantillonnage fournit des résultats fascinants à propos des déplacements des achigans à petite bouche dans le grand plan d’eau.

Cette photo démontre la localisation approximative des récepteurs que le Dr Tufts et son équipe, ont installés près de l’île Main Duck. Il faut noter que les 6 récepteurs sont situés dans un secteur où la profondeur de l’eau est d’environ 25 pieds, chaque émetteur est approximativement 1 kilomètre à part, et que la portée de détection des émetteurs est d’environ 1 kilomètre.

Achigan petite bouche Main Duck island

Crédit photo Dr. Bruce Tufts – Queen’s University

Il y a évidemment plusieurs hypothèses différentes qui circulent dans la communauté des pêcheurs à propos des habitudes de déplacement des achigans ce qui motive grandement la tenue de cette étude.

La photo suivante présente la présence ou l’absence (couleur ou noir) de 4 achigans à proximité du même récepteur sur une période de plusieurs jours. Lorsque la couleur est visible, cela veut dire que l’achigan était près d’un émetteur alors que quand la couleur est noire, cela signifie que l’achigan était hors de portée de l’émetteur.

Déplacement des achigans à petites bouches

Crédit photo Dr. Bruce Tufts – Queen’s University

Il est intéressant de noter que ces 4 achigans ainsi que les 8 autres de l’échantillonnage ont continué à évoluer dans les eaux environnantes des récepteurs pour un mois entier (septembre 2015).

L’interprétation initiale formulée par le Dr Dufts et son équipe est que les achigans de l’échantillonnage vivent en périphérie de l’île Main Duck et que leur présence à proximité dès récepteurs s’explique probablement par les périodes de chasse de ceux-ci. Inversement, les périodes d’absence seraient attribuées à des périodes de repos ou les achigans iraient plus en profondeur donc hors de portée des émetteurs.

D’un point de vue scientifique, cette information est excitante car elle démontre que l’échantillon étudié approprié pour leur étude semble pointer dans la même direction que l’hypothèse proposée par leur étude.

Maintenant, du point de vue des pêcheurs, c’est tout autant excitant, car ces premières données pourront peut être répondre à la grande question « Es ce que les achigans à petite bouche qui vivent dans des plans d’eau aussi grands que le lac Ontario ce promènent de façon erratique ou bien, à l’inverse, elles vivent dans certains secteurs bien déterminés et se déplacent afin de ce nourrir et trouver repos».

Dans tous les cas, les premières informations collectées semblent mener dans la direction de la 2e hypothèse, qui voudrait dire que plusieurs populations d’achigans à petite bouche vivent dans des secteurs plus ou moins délimités où ils évoluent entre des périodes de chasse et de repos.

J’ai personnellement bien hâte de voir les avancements de cette étude, car les implications sont très grandes. Mais ultimement, cela veut dire que le gros achigan qui vous a échappé évolue toujours dans le même secteur et vous aurez donc peut être, une seconde chance avec celui-ci!

Achigan catch and release

Je vous encourage à visiter le site web de leur étude ici: http://www.tuftslab.ca/ ainsi que leur page Facebook 

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