On le sait tous, les pêcheurs ont la réputation d’exagérer lorsqu’ils racontent leurs aventures. Ils ont une fâcheuse tendance à ajouter quelques pouces à cette fameuse truite sur la photo où on ne voit pas le poisson complet, à donner un peu plus de poids à ce gros achigan trophée mais surtout, les plus gros poissons pêchés sont souvent ceux qui nous ont déjoués et que personne d’autre ne verra à part nous.
Les pêcheurs ont peut-être une mauvaise réputation en ce sens, mais ils sont de très bons conteurs d’histoires. En voici quelques-unes qui sont réellement arrivées pour mettre un sourire sur votre visage pendant cet hiver, disons-le, implacable.
1) Tout pour une Toronto Wabbler
Un jour, moi et mon compagnon de pêche étions dans un petit canot étroit sur le lac Draper situé dans la ZEC de la Rivière Blanche. Nous allions pêcher près d’une cabane à castor. Un de nous deux (je ne me souviens plus qui) est resté accroché dans les branches jonchant le fond. Ne faisant ni une ni deux, mon ami s’est dévêtu et s’est jeté à l’eau. Il a plongé pour aller récupérer la fameuse cuillère qui était une Wabbler argent et cuivre. Vous savez quoi? Il n’a même pas réussi à la sortir de là et a eu toutes les difficultés du monde à remonter dans le canot…Qu’est-ce qui ne faut pas faire pour du matériel de pêche!
2) Jouer avec le feu
Il y a quelques années, je suis allé dans la réserve faunique des Laurentides avec ma femme et un couple d’amis. Après notre arrivée au chalet, les femmes sont restées à l’intérieur et les hommes sont partis pêcher en fin de soirée. Suite à notre sortie de pêche, moi et mon ami étions en train de revenir au chalet. De notre chaloupe, je voyais ma femme nous faire des signes de la main. Pensant qu’elle nous accueillait avec de belles salutations, je lui ai envoyé la main moi aussi. Quelques secondes après, encore assis dans la chaloupe, j’entends une sonnerie stridente retentir et beaucoup de mouvement dans le campement. C’était l’alarme d’incendie! Les femmes avaient allumé le foyer à l’intérieur mais avaient oublié d’ouvrir le clapet pour que la fumée s’échappe dans la cheminée. Les signes de ma femme n’étaient pas de cordiales salutations, mais bien des signes de panique qu’elle faisait en essayant de faire sortir la fumée par une fenêtre! Nous en rions encore…
3) Dépenser pour rien
Lorsque je magasine pour des articles de pêche, j’essaie toujours d’acheter au meilleur prix possible par rapport à la qualité offerte. Il y a une raison toute simple pour laquelle je n’achète plus moi-même des gadgets de pêche trop chers. Lisez ceci. L’an dernier, j’avais fait l’achat d’une canne dernier cri, vraiment légère et hi-tech, et c’était la première fois que je me gâtais autant pour une simple canne. Elle m’avait coûté plus de 200$. Je fais une première sortie de pêche et je suis vraiment comblé. Ensuite, lors de ma deuxième sortie de pêche, je suis dans mon canot gonflable avec ma femme. J’ai apporté mon nouveau bébé avec nous dans l’embarcation. Étant quelqu’un de très maladroit, je m’étends de tout mon long dans le canot en essayant de monter à bord. Pendant que ma femme s’esclaffe de rire, j’essaie de me relever tant bien que mal. Qu’est-ce que je découvre sous mon imposante stature? Ma canne à 200$ cassée nette! J’étais tellement fâché contre moi (avec ma femme qui riait comme musique de fond) que je me suis juré de ne plus jamais acheté de matériel trop cher. Je ne le mérite pas!
4) Un cul-de-sac
Ce jour-là, nous voulions aller à la pêche à l’achigan dans un petit lac près de chez moi. Lorsqu’on s’y rendait, il fallait toujours laisser la voiture loin du bord et aller au lac à pied. Par contre, il m’arrivait souvent de voir des voitures se rendre près du lac. Je ne savais vraiment pas par où passaient ces gens. Je m’étais juré de trouver un moyen d’arriver au bord de l’eau en voiture.
Cette fameuse journée, nous étions dans un petit Tracker, un tout-terrain mieux équipé pour les explorations que j’avais en tête. Nous décidons donc de prendre un petit sentier près du lac pour réussir à arriver au bord de l’eau. Soudain, la voiture cesse d’avancer. Nous étions embourbés dans plusieurs centimètres de boue. Nous n’avions pas emprunté le bon chemin et nous nous retrouvions dans un cul-de-sac boueux. Il faut dire que cette auto avait des pneus d’été mal entretenus (comme on dit ici, les pneus étaient “sur la fesse”). Nous étions trois et ça a pris au moins deux heures en plein soleil d’été pour s’en sortir. À notre retour, les gens riaient de nous en voyant passer une voiture aussi sale que la nôtre. Je vous laisse deviner si nous avons pêché ce jour-là…
Bonne pêche.
Jack28
Vous pouvez aussi suivre mes aventures régionales dans mon blogue de pêche à l’adresse suivante : http://portneufpeche.com/ en cliquant sur l’onglet Blogue! Bonne lecture!